Présentation

Les discours contemporains sur l’essor de la biopolitique ont fait l’objet d’une série de critiques visant en particulier leur caractère général, leurs et métaphores surplombantes et leur faible attention aux contextes et aux échelles. Est aussi souvent souligné le risque d’hypostasie du pouvoir, là où les études historiques mettent plutôt en évidence les limites des interventions ciblant les populations humaines. L’objet de cette séance est de confronter trois expériences du XXe siècle, françaises et italienne, tendant pour chacune d’entre elles à instituer les communautés locales en objet d’étude et/ou d’intervention médicale et sociale. On se demandera ainsi dans quelle mesure les populations locales ont été constituées en laboratoire.

Inscription obligatoire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSch-hqeujtzAKyg_o3dmSIobKTW2GWI2Pj91IEeabPsi14kag/viewform

Programme

 

Organisation : Luc Berlivet, Fabrice Cahen et Mathilde Rossigneux-Méheust

• Luc Berlivet (CNRS) : Le fléau du delta du Pô : fichage des populations et politique de la reproduction dans la lutte contre la thalassémie en Italie (années 1950-années 1970)

• Fabrice Cahen (INED) : Le village de Plozévet au crible de la recherche en génétique des populations. À la recherche de l'"isolat" et de la population-laboratoire (années 1950-années 1970).

• Mathilde Rossigneux-Méheust (Université de Lyon 2) et Marie Derrien (Université de Lille) : Des villages psychiatriques ? Colonies familiales et soins aux troubles mentaux dans le centre de la France de 1890 à nos jours.